Quelques définitions...
Le sport est une activité qui engage le corps, qui repose sur une compétition réglée et réglementée entre 2 partis, avec pour but de désigner un vainqueur.
L'éducation est un ensemble de savoirs et de savoirs-faire enseignés à une personne, dans le but d’instruire. Elles peuvent être intellectuelles ou physiques, et permettent d’atteindre un certain niveau de culture. L’éducation se transmet de génération en génération et permet, entre autres, le bon développement d’une personne ainsi que son intégration au sein de la société.
La cohésion sociale désigne l’ensemble des liens sociaux entre les différents membres d’une société. Elle favorise l’intégration des individus de cette dernière en son sein.
Lorsque le sport est né courant 19e siècle, il était déjà un fait de société.
En effet, le sport était à l'origine une pratique qui était réservée à certaines classes sociales uniquement : l'aristocratie et la bourgeoisie, car les personnes issues de ces classes sociales bénéficiaient de suffisamment de temps et d'argent pour pratiquer une activité physique en tant que loisir, contrairement aux classes sociales plus modestes qui n'avaient peu ou pas de temps libre et pas suffisamment d'argent pour s'adonner au sport (Cf cours de "sciences sociales" de L1 et "sport, médias et entreprises" de L2).
De nos jours, le sport tend de plus en plus à renverser cette tendance d'exclusion de classes sociales, avec au contraire une volonté d'utiliser le sport dans le but de créer une cohésion au sein de la société et d'y intégrer certaines catégories de population grâce à la pratique sportive.
Le service public des sports a été créé en 1974 en France car il a été décidé que les Activités Physiques et Sportives (APS) participaient du bien commun, de l’intérêt général, évoqué par l'éducation, la culture, l'intégration, vie sociale, lutte contre l’échec scolaire, volontariat, fonction sociale et éducative (Cf cours "Droit des Institutions Sportives" de L2).
Ici, nous entendrons par le mot "sport" toute activité sportive instituée et règlementée mais également toute activité physique, pratiquée en-dehors des compétitions.
Nous montrerons en quoi et comment le sport joue un rôle important dans l'éducation et la cohésion sociale, de par les valeurs qu'il inculque, puis comment il permet in fine de s'intégrer socialement.
Une volonté d’inculquer des valeurs éducatives par le sport : un projet relativement ancien
Malgré que le projet de Pierre de Coubertin qui était de développer le sport par et dans les établissements scolaires en France ait échoué, du fait qu’il aurait été réservé aux élites de l’aristocratie et de la bourgeoisie, il n’en était pas moins considéré comme vecteur de valeurs éducatives et préventives lorsqu’il a été développé dans les Public Schools dans l’Angleterre du 19e siècle. “Lorsque Pierre de Coubertin en 1988, fait campagne pour les sports anglais, c’est dans une perspective éducative” (dans "Le sport est-il éducatif ?" de Pierre ARNAUD) et “à cette époque, les rares défenseurs du sport considèrent qu’il est un moyen de rénovation du système éducatif”.
Ainsi, dès la fin du 19e siècle, le développement du sport avait déjà pour but de développer des valeurs éducatives aux adolescents des lycées, afin de leur inculquer des valeurs bien connues de l’Olympisme aujourd’hui, telles que le fair play par exemple.
Le sport à l’école, une des mesures phares de l’Etat français
En France, si l’État exerce un tel contrôle sur le sport, c’est parce qu'il constitue une activité synonyme d’éducation depuis les années 1960 et d’intérêt général, d'après la loi du 16 juillet 1984, relative à l'organisation et à la promotion des Activités Physiques et Sportives (Cf cours "Organisation du Mouvement Sportif" et "Droit des Institutions Sportives" de L2).
L'article L100-1 du code du sport dispose que « les activités physiques et sportives constituent un élément important de l’éducation, de la culture, de l’intégration et de la vie sociale », permettant à la fois de réduire les inégalités sociales et culturelles, et, dans le cadre scolaire, de réduire l’échec scolaire. De plus, il contribue à rester en bonne forme physique et en bonne santé. Le sport en France fait partie intégrante des programmes scolaires et entend inculquer aux enfants et adolescents des valeurs importantes telles que le partage, le fair-play, la cohésion ou encore le respect de l’autre.
Le sport à l’école est donc essentiel dans le développement éducatif et culturel des jeunes enfants et adolescents.
Voir l'article "Sport & école" du site du
ministère en charge des sports
Le sport, vecteur de valeurs éducatives : le cas des sports de nature
La pratique du sport en-dehors du cadre scolaire est tout aussi bénéfique. “Les sports de nature constituent des supports éducatifs à part entière” (article "Valeurs éducatives des sports de nature", site de la DRDJSCS des Pays de la Loire). Ils font en effet partie du programme de développement du sport en Pays de la Loire. Ils seraient un vecteur d’éducation à l’adaptabilité, c’est-à-dire qu’ils apprennent aux enfants et adolescents à s’adapter à un nouvel environnement, souvent inconnu pour eux, et dans le même temps à apprendre à se sécuriser eux-mêmes pour la pratique. De plus, ils favorisent la découverte et l’éducation à l’environnement, dans une ère où l’écologie et le développement durable sont en plein essor.
Ainsi, les sports de nature permettent un apprentissage de la vie collective et les jeunes pratiquants apprennent les notions de partage, de cohésion, de respect mutuel, valeurs essentielle dans la vie de tous les jours.
Les activités physiques et sportives jouent sur le bon développement de l’enfant
« Une relation positive s’établit entre le fait d’être impliqué dans une activité physique et le développement psychosocial », article sur "le développement de l'enfant à travers le sport", sportanddev.org.
En pratiquant une activité physique, l’enfant acquiert et assimile, directement ou indirectement, des aptitudes et des connaissances qui lui serviront tout au long de sa vie, et qui contribuent au bon développement à la fois de son corps et de son esprit.
Il assimile également, par le biais de cette pratique physique, les valeurs essentielles de la vie telles que le fair-play, le travail d’équipe, le respect, qui sont ni plus ni moins que des valeurs éducatives.
De plus, le sport permet à l’enfant d’apprendre à gérer ses émotions, face à une victoire ou face à une défaite.
Le sport dans son ensemble est alors un véritable moteur dans le développement social et moral de l’enfant.
Cet article nous montre bien que les effets positifs du sport sur le développement de l’enfant ne sont plus à prouver.
L'éducation par le sport, un moyen de s’insérer dans le monde du travail
Le sport comme passerelle vers le monde du travail, c’est l’idée que Jean Philippe Acensi partage sur France Info en février 2016. A la tête de l’APPELS, l’agence pour l’éducation par le sport, il travaille depuis une vingtaine d’année dans l’objectif d’aider les jeunes les plus défavorisés à s’insérer dans le monde du travail par le biais du sport. L’objectif est de faire valoir les valeurs du sport, comme le respect, le travail d’équipe, etc… afin de les appliquer ensuite dans le monde du travail. L’agence pour l’éducation par le sport est directement en relation avec des éducateurs sportifs et des entraîneurs directement implantés dans les quartiers les plus défavorisés, où le chômage touche environ 45% des jeunes. Le travail commence à partir de ces entraîneurs et éducateurs, dans un contexte où l’on observe un lien étroit avec les jeunes concernés. Ils ont pour rôle de repérer les jeunes disposant des qualités pour s’adapter au monde du travail et les aident à les développer pour favoriser leur insertion. Les étiquettes d'entraîneurs et d’éducateurs sportifs favorisent les actions de l’APELS car ils jouent un rôle sportif mais aussi social dans leurs relations avec ces jeunes.
Ainsi, la pratique sportive permet d'assimiler des valeurs éducatives et/ou culturelles essentielles à l'adaptation au milieu du travail.
Vidéo de France Info sur l'Agence pour l'éducation par le sport
En conclusion de cette partie sur le sport et l'éducation, nous pouvons donc affirmer que le sport procure des effets positifs sur le bon développement de l'enfant tant au niveau psychologique que moteur. Il joue en effet un rôle important dans l'éducation par les valeurs qu'il inculque comme le partage ou le respect de l'autre.
Nous allons maintenant voir comment ces valeurs servent dans le processus de cohésion sociale. L'expression "cohésion sociale" a été utilisée pour la première fois en 1893 par le sociologue Emile Durkheim (1858-1917) dans son ouvrage "De la division du travail social" pour décrire "le bon fonctionnement d'une société où se manifestent la solidarité entre individus et la conscience collective." (source)
Le sport, un outil politique à la recherche de cohésion sociale
Le sport, après la démonstration de ses vertus éducatives, formatrices et culturelles, semble disposer d’une autre vertu. En effet le sport est vu comme un moyen d’unifier et de renforcer les liens sociaux entre les individus.
L’Etat français, par l’intermédiaire de la DRDJSCS (Direction Régionale et Départementale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale) met en place des politiques basées sur l’utilisation du sport, afin de promouvoir la cohésion sociale.
Premièrement on retrouve les politiques sociales qui mettent en oeuvre une lutte contre les discriminations des publics sensibles.
Ensuite, les politiques sportives sont mises en place pour développer le sport pour tous avec la création d’équipements sportifs ou pour faciliter l’accès aux sports.
De plus, les politiques de jeunesse, de vie associative et d’éducation populaire menées par l’Etat ont pour but d’éduquer la jeunesse afin qu’elle s’investisse dans une association et dans la vie de la société.
Pour atteindre leur objectif de renforcer le lien social, les différentes DRDJSCS sur le territoire sont organisées autour de 5 grands pôles d'activité ("cohésion sociale, jeunesse, vie associative", "formation et certification", "sport", "fonctions supports", "fonctions stratégiques et transverses").
En ce sens, l'Etat, par la mise en place de politiques publiques et son contrôle sur le sport en France, vise à faire de cette activité une véritable activité sociale et un outil de cohésion.
Le Pérou : un modèle en matière de cohésion sociale par le sport
La 15ème conférence mondiale du CIO sur le sport pour tous a eu lieu au Pérou dans la ville de Lima en 2017.
L’objectif de cette conférence est premièrement d’éduquer des enfants mais aussi d’effectuer un programme pour les plus âgés, le but étant de toucher le plus de monde possible et de renforcer le lien social.
De plus, le complexe a été construit dans une zone sensible du Pérou où la criminalité est forte, ainsi on veut que cette population apprenne les différentes valeurs du sport et les inculque afin d’éduquer les futurs enfants du pays et les diriger vers le “bon chemin”.
Enfin, le dernier objectif de ce complexe a une visée politique. Le Pérou veut montrer au monde entier et aux dirigeants politiques que sa politique de cohésion sociale par le sport est développée et que les autres nations peuvent prendre exemple sur le Pérou. Ici, nous pouvons donc voir l'effet positif des valeurs éducatives dans le processus de cohésion sociale.
Lien vers l'article "Le sport au service de la cohésion sociale"
Pour les français, le sport constitue un facteur de cohésion sociale
Selon une enquête réalisée par l’Institut de sondage Odoxa en septembre 2018, "plus de 9 français sur 10 plébiscitent le sport pour la cohésion sociale". Décrivant le sport comme une activité sociale à part entière, les français apprécient le fait que celui-ci contribue à améliorer la santé et à développer la cohésion entre les jeunes. Ce fait se traduit donc dans la pratique au sein de clubs amateurs.
En effet, deux tiers des parents interrogés comptaient inscrire leurs enfants dans un club sportif à la rentrée 2018. Pour 94% des amateurs de sport, "la pratique du sport en club permet aux jeunes de développer la cohésion et les rencontres".
L'avis du Parti Socialiste sur le rôle du sport dans la cohésion sociale
Ce message posté le 7 septembre 2018 par le Parti Socialiste (PS) sur le réseau social Twitter traduit la réaction de ce dernier, suite à la baisse du budget prévu par le Ministère des Sports.
Le PS avance ici le fait que le sport est nécessaire au maintien d’une cohésion sociale forte grâce à tous les clubs amateurs et les bénévoles qui le composent. La baisse du budget alloué au sport irrite ce parti de gauche, dont une des missions est le maintien d’un service public décent aux Français.
Il finit par conclure en ajoutant que le sport est un domaine sur lequel le Gouvernement doit s’appuyer pour l’avenir…
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Aujourd'hui, le sport s'invite dans des lieux impensables il y a de cela quelques années...
Le sport au travail
Très à la mode dans les entreprises françaises, la pratique du sport au sein de ces dernières se multiplie grandement depuis quelques années. En effet, l’aménagement de créneaux et de locaux dédiés au sport dans les entreprises à un effet plus que positif sur le bien-être des salariés. D'après l'article de l'Equipe "Du sport en entreprise, c'est parti !", une étude réalisée par l’Institut Yougov en juillet 2016 a révélé que 72% des travailleurs interrogés considéraient que la pratique du sport au travail améliorerait leur sensation de bien-être au travail. En plus d’améliorer le moral des salariés, le sport en entreprise est aussi le moyen d’améliorer la cohésion sociale entre les collaborateurs et permettrait même de booster la créativité.
Le sport en entreprise profite aussi aux employeurs. En effet, la pratique sportive en entreprise aurait également tendance à faire baisser le taux d’absentéisme et à renforcer le sentiment d’appartenance des salariés.
Un grand nombre de managers cherchent désormais à intégrer le sport au sein de leur entreprise. Par les valeurs qu’il véhicule, il pourrait être un moteur de la cohésion sociale entre les groupes de salariés. L’objectif recherché serait de souder les équipes de travail pour optimiser leur efficacité. L’article du Figaro « Le sport muscle la cohésion en entreprise » évoque le concept de « coaching » en entreprise et énonce que "les sports collectifs développent davantage l'esprit d'équipe et la cohésion chez les salariés".
A travers cet exemple, il est aisé de voir que le sport dans le monde de l’entreprise est un excellent moyen de favoriser la cohésion sociale entre les individus.
Nous venons donc de voir en quoi les valeurs éducatives et culturelles que véhicule le sport aboutissent à un processus de cohésion sociale entre les individus.
"La cohésion sociale favorisant l'intégration des individus, leur attachement au groupe et leur participation à la vie sociale" (source), nous allons voir en quoi et comment le sport joue donc également un rôle important dans l'intégration au sein de la société.
La ville de Nantes intègre les publics éloignés par la pratique sportive
"Le sport favorise l'intégration" : c'est ce que la ville de Nantes veut montrer en ayant mis en place plusieurs dispositifs, qui ont permis à des publics éloignés de s’insérer dans la société par le biais de la pratique sportive. Cela a permis de développer leur accès au sport sur la durée, notamment chez certaines jeunes filles pour lesquelles il est parfois plus difficile de pratiquer une activité physique de par leur culture. C’est le cas avec le dispositif « Sportez bien les filles », dans lequel les garçons sont également les bienvenus.
Le RACC (Racing Athletic Club et Cheminots) a également facilité et favorisé l’accès au handball aux jeunes filles et a même été jumelé avec un club sportif marocain afin de lever les freins culturels.
Le dispositif « Carte Blanche » permet lui aux ménages les plus modestes d’accéder à l’offre culturelle sportive grâce à des réductions. Toujours dans un but de promouvoir l’accès à l’activité physique et sportive pour tous, cette carte permet également de bénéficier de places pour des matchs de handball ou de volley-ball par exemple à bas prix. De quoi susciter des vocations chez certains !
Les personnes en situation de handicap ne sont également pas oubliées : le Racing Club Nantais, qui défend l’athlétisme pour tous, a créé une section de sport adapté en son sein afin que tout le monde ait le droit de pratiquer une activité physique et sportive.
Ainsi, par les politiques publiques sportives mises en place par l’Etat, la cohésion sociale favorisée par la pratique sportive permet une intégration sociale pour les publics à priori éloignés de cette pratique.
L’intégration des publics sensibles par le sport
Les quartiers dits « sensibles » ou « difficiles », qui constituent une catégorie de l’action publique, se trouvent face à des difficultés en ce qui concerne leur accès à la pratique sportive. En effet, « la pratique sportive reste l’apanage des groupes les plus intégrés » et de ce fait, les quartiers sensibles ou populaires connaissent des difficultés à pratiquer une activité physique car il s’agit de populations généralement « éloignées » de la pratique sportive, culturellement et/ou socialement. De plus, les jeunes filles et jeunes femmes sont souvent exclues dans l’accès aux disciplines sportives.
« L’état a impulsé des politiques publiques en initiant des dispositifs « socio-sportifs » dès 1985 », afin d’intégrer cette catégorie de population dans le sport et les pratiques physiques, notamment par la construction de « city-stades » dans les quartiers, dans le but de favoriser l’insertion sociale et l’éducation de ces individus. Les années 80 constituent un moment charnière pour utiliser le sport afin d'acheter la paix sociale dans les banlieues (Cf cours de "Sciences Sociales" de L1).
Ainsi, nous pouvons voir que le sport constitue un élément essentiel dans l’intégration sociale des individus, et que l’Etat y attache un intérêt particulier en mettant en place des politiques publiques en vue de cette intégration.
Lien vers un extrait de "Le sport dans les quartiers. Pratiques sociales et politiques publiques.", de W. Gasparini et G. Vieille-Marchiset.
Les faits avancés ci-dessus se traduisent parfaitement à travers le reportage réalisé par le média YARD qui met en lumière la réussite du footballeur français, Ousmane Dembélé. Bien que devenu star mondiale du football, le jeune français n'oublie pas ses racines et prend régulièrement contact avec les éducateurs de la cité dont il est originaire. Le reportage met en avant le fait qu'Ousmane Dembélé invite 6 enfants à le voir jouer à Barcelone. A travers cette vidéo, il est possible de voir le rôle que jouent ces stars auprès de la jeune population dite "défavorisée". Leur réussite donne beaucoup d'espoir à ces jeunes et les encourage à travailler dur dans la vie. Ce reportage est un excellent moyen de se rendre compte que le football joue un rôle majeur dans les quartiers sensibles de France et qu'il est un moteur dans la vie de nombreux de ces jeunes. Vidéo "Ballon sur bitume", documentaire sur la culture street football.
L'intégration du handicap par le sport
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Que retenir de l’été sportif 2018, si ce n’est la victoire de l’équipe de France de football lors de la Coupe du monde en Russie ? Bien que très médiatisée, l’équipe des Bleus ne fut pas la seule équipe tricolore sacrée championne du monde. En effet, comme nous montrent les tweets de Sophie Cluzel (Secrétaire d’État chargée des personnes handicapées) et de la Fédération Française de Handisport (FFH), l’équipe française de Foot-Fauteuil s’est imposée lors de la finale de la Coupe du Monde se déroulant aux Etats Unis d’Amérique, contre l’équipe américaine, le 9 juillet 2018.
Cette belle victoire nous rappelle que le sport et ce qu’il offre est également ouvert aux personnes souffrant d’un handicap, qu’il soit physique ou mental. Il existe des institutions qui organisent le mouvement sportif pour les personnes handicapées, comme le Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF). L’adaptation du monde sportif aux différents handicaps ouvre un panel important d’opportunités d’intégration dans la société. Faire valoir le sport dans la vie des personnes en situation de handicap est important. Pour propulser cette dynamique, la fondation FDJ a organisé en février 2016 le premier volet de ses « débats du sport solidaire ». L’objectif était de créer un rendez-vous régulier pour échanger autour des valeurs du sport et réaffirmer sa place dans la société en tant qu'acteur d'intégration sociale, notamment dans le cas du handicap mental.
Que ce soit à travers des résultats sportifs ou des actions associatives, ces événements nous prouvent qu’il est impossible de négliger l’importance du sport dans une logique d’intégration du handicap par la société.
Aujourd'hui, les fédérations unisport (pour personnes valides) cherchent d'ailleurs à intégrer les sportifs en situation de handicap en leur sein.
"Donner, recevoir, partager : ces vertus fondamentales du sportif sont de toutes les modes, de toutes les époques. Elles sont le sport. ", Aimé Jacquet.
Par ses multiples atouts et valeurs qu’il inculque, le sport n’est donc pas moins une activité sociale qu’une activité de loisir. En effet, le fair-play, la solidarité, l'entraide, le respect de l'autre mais également la culture, de par les connaissances que le sport apporte, sont autant de valeurs qui font que le sport est un vecteur essentiel de cohésion et d'intégration sociale. Qu'il soit enseigné dans le cadre scolaire ou non, à des enfants ou à des adultes, tous profitent de ses atouts et bienfaits, physiques ou mentaux.
De plus, l’offre sportive proposée aujourd’hui permet à tout individu de pratiquer une activité physique et/ou sportive, que l’on recherche un simple dépassement de soi ou une volonté d’affirmer sa place dans la société. La mise en place de politiques publiques par l'Etat pour l'intégration des publics sensibles comme les "jeunes des banlieues" ou encore les personnes en situation de handicap a également permis à bon nombre issu de ces catégories de population de trouver une place au sein de la société à travers le sport.
Ainsi, le sport et plus encore celui de la société moderne, constitue un pilier de l’intégration sociale.
Néanmoins, il n’est pas sans connaître certaines limites. Nous pouvons évoquer la question de la mixité filles/garçons dans le sport à travers l'Education Physique et Sportive (EPS). Pour appuyer notre propos, nous ferons ci-après référence aux cours de sociologie de L1, ainsi qu'à l'article "La mixité est-elle l'avenir du sport ?" de Juliette Marie.
Dans une cour de récréation, il est très commun de retrouver d'un côté les garçons en train de disputer un match de football et de l'autre les petites filles jouer à la marelle.
La mixité de sexe (soit le fait d'être né(e) biologiquement fille ou garçon) fait que les filles en EPS rencontrent régulièrement des difficultés à trouver leur place au milieu des garçons, notamment dans les sports collectifs avec des contacts physiques comme le rugby ou le football, de par leur personnalité (souvent plus calmes que les garçons) ou leurs aptitudes physiologiques naturellement moins élevées.
La mixité de genre (défini comme une catégorie dans laquelle un individu de sexe masculin ou féminin se considère et qui est socialement déterminé) pose aussi la question de la légitimité de la mixité en EPS. Un petit garçon "féminisé" ne se sentira pas à sa place dans un sport socialement considéré comme masculin, tout comme une petite fille "masculinisée" ne se sentira pas intégrée dans une activité considérée comme féminine (danse, gymnastique...). Il est donc difficile dans ces cas-là de trouver sa place grâce à la pratique sportive qui peut alors, en ce sens et d'une certaine manière, amener à une forme d'exclusion. D'autant plus que cette "séparation" qui amène à des stéréotypes ancrés dans la société est, la plupart du temps, socialement reproduite par la famille (socialisation primaire).
Ainsi, si le sport permet sans conteste l'intégration sociale, il reflète également un espace de répartition des sexes.
Site créé par ALLAUME Julie, ARCHAMBAUD Théo, DURAND Arthur, TINGUY Florian.
Faculté des Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives, Université de Nantes. Licence 2, parcours Management du Sport.
Groupe : L2 MS1
Editorialisation et Expression Orale, sujet 5 : "Sport, éducation, cohésion sociale".